(NB : A propos de ce coureur, voir également, Gens & Pierres de Roubaix, n°20)
Charles Crupelandt naquit à Roubaix le 23 octobre 1888, fils d’Adolphe Crupelandt, tisserand de Courtrai, alors âgé de 31 ans et de prudence Vanpeybrouck. Ils demeuraient rue d’Italie.
Dès son plus jeune âge, il fit preuve de grandes qualités sportives et s’orienta vers le cyclisme où il se révéla rapidement comme un futur champion. Après avoir participé à des courses locales ou régionales, il s’inscrit pour la première fois à la grande épreuve de Paris-Roubaix en 1904 ; il terminera treizième de la course, ce qui était un succès remarquable pour ce jeune coureur âgé de moins de 18 ans. En 1910, il devait y prendre la cinquième place. Désormais, Charles Crupelandt gravira tous les échelons du succès.
Surnommé le « Taureau du Nord », il était la terreur de ses adversaires en raison de la puissance de son sprint. Il donna toute la mesure de ses capacités lors de l’arrivée sur le vélodrome de la course Paris-Roubaix en 1912, où il l’emporta de manière incontestable. Les Roubaisiens lui firent une ovation extraordinaire. Pour la première fois, un roubaisien remportait l’épreuve !
Cette victoire venait consacrer une carrière pleine de succès : au palmarès de Charles Crupelandt, il faut en effet inscrire avant ce triomphe dans Paris-Roubaix, les résultats suivants : seconde place dans Paris-Bruxelles en 1907, vainqueur de Paris-Menin en 1911 ; la même année, il termine troisième de Paris-Bruxelles et quatrième du Tour de France.
Après sa victoire en 1912 dans Paris-Roubaix, l’année 1913 sera également un grand cru. Il remporta la course Paris-Tours, termina troisième du championnat de France, troisième de Paris-Bruxelles. Il fut aussi cette année-là, troisième de Paris-Roubaix où la victoire lui échappa de justesse.
En 1914, Charles Crupelandt se révéla égal à lui-même. Il décrocha le titre de champion de France, remporta Paris-Roubaix une seconde fois et pris la troisième place de Milan-San Remo, où il rata la victoire de peu.
La guerre de 1914-1918 devait couper la carrière de notre champion roubaisien qui, cependant, fait encore preuve de grandes qualités en 1922 et 1923 où il remporta à nouveau le Championnat de France.