n°7 Sommaire septembre 2009

n°7

Éditorial par Bernard Schaeffer et Gilles Maury p.5

Panthéon roubaisien Pierre Auguste Mimerel, Comte de Roubaix par Félix Delattre p.6 à 8

Histoire

Cinq siècles de congrégations religieuses (3eme partie) par Xavier Lepoutre p.10 à 15

La marque du coq (histoire des marques déposées) par Philippe Waret p.16-17

Dossier

Football ! un siècle de ballon rond des crusaders au Futsal par Philippe Waret p.18 à 27

Roubaix et les muses

Rémi Cogghe et l’illustration des traditions populaires Dominique Valin-Piteux p.28 à 32

Une idylle, unique roman de Gustave Nadaud par Jean Jessus p.33 à 35

Patrimoine disparu

Le marché du Minck, place du Trichon par Xavier Lepoutre p.36-37

Les pages du service culture de la mairie

La première exposition du CIAP par Philippe Louguet p.38-39

Cahier spécial patrimoine

Le temple, le couvent des Clarisses et l’école Renan par Xavier Lepoutre et Gilles Maury p.40 à 45

Abonnement, adhésion, anciens numéros p.46

Sommaire Février 2009 n° 6

N°6

Editorial par Bernard Schaeffer et Gilles Maury p 4

Evénement Echos d’une belle exposition par Florent Vanremoortère p5

Panthéon roubaisien Les frères Louis et Alfred Motte par Stéphane Mathon p 6

Histoire

Fouilles en centre-ville par Philippe Schaeffer p 9

Cinq siècles de congrégations religieuses 2ème partie par Xavier Lepoutre p 12

Dossier

La formation de Rémi Cooghe par Dominique Vallin-Piteux p 24

Roubaix et les muses

Poésie Les Présidents de la Muse de Nadaud de Marc Choquet à Gaston Gilman par Jean Jessus p 32

Poésie… et commerce ! Gustave Nadaud à toutes les sauces (histoire des marques roubaisiennes déposées) par Philippe Waret p 34

Musique Rock around the clock au Colisée , Bill Haley et ses Comets à Roubaix par Philippe Waret p 36

Documents Histoire de Roubaix par Gaston Motte p 38

Les pages du service Culture de la mairie de Roubaix

Mémoires urbaines, histoires et utopies p44

Abonnement, adhésions, anciens numéros p 46

Sommaire n°5 Avril 2008

N°5

Denise Prouvost-Franchomme Bernard SCHAEFFER

page

2

Editorial Bernard SCHAEFFER

page

4

Roubaix à travers les âges III Gaston MOTTE

page

5

Maurice Maes 1897 – 1961 Alain DELSALLE

page

11

Roubaix et l’archéologie Philippe SCHAEFFER

page

14

La muse de Nadaud – Ses présidents Jean JESSUS

page

18

Cinq siècles de vie religieuse à Roubaix – I Xavier LEPOUTRE

page

19

Ferdinand de Lesseps Philippe WARET

page

31

Les cantines scolaires à Roubaix Joël RAVIER

page

33

Histoire des marques roubaisiennes déposées – Les éléphants Philippe WARET

page

35

Jacques Brel fait ses adieux à la scène au Casino de Roubaix Francine DECLERCQ – Laurence MOURETTE

page

37

Le site Internet de la SER www.histoirederoubaix.com

page

39

Sommaire n°4 Octobre 2007

N°4

Germaine Lantoine Neveux

par

René Pierre BUFFIN

page

4

Editorial

par

Bernard SCHAEFFER

page

5

Roubaix à travers les âges II

par

Gaston MOTTE

page

7

Les monuments historiques § Roubaix

par

Laurence MOURETTE

page

11

Roubaix et les monuments historique, protection et classement

par

Pierre LEMAN

page

12

L’église Saint Joseph

par

Laurence MOURETTE

page

15

Roubaix et la musique

par

Philippe WARET

page

16

50 ans de textile roubaisien à travers sa publicité

par

Stéphane MATHON

page

17

André Missant

par

Florent VANDEMORTERE

page

30

La muse de Nadaud – Ses présidents

par

Jean JESSUS

page

32

Le jour où les tramways ont disparu de Roubaix

par

Philippe WARET

page

33

Maxence Van der Meersch et les étrangers

par

Michel DAVID

page

35

Le drame de l’église St Michel

par

Gens § Pierres de Roubaix

page

37

La société des artistes roubaisiens

par

Alain DELSALLE

page

38

Roubaix …. au féminin pluriel

par

Bernard SCHAEFFER

page

39

Chronique littéraire

par

Bernard LEMAN

page

42

Roubaix la fierté retrouvée, Le secret des Mulliez,

Histoire de la libération de Roubaix et Tourcoing

 

Sommaire n°3 mars 2007

Sommaire n°3 Mars 2007

Abel Leblanc, peintre page 4

Éditorial par Bernard SCHAEFFER page 5

Vive Roubaix ! Partition Par FAVIEURILLE – ERBAUT page 6

Roubaix à travers les âges par Gaston MOTTE page 7-10

Jean de Roubaix et Isabelle et Isabelle du Portugal par Denise PROUVOST page 11-13

Église Saint Martin – Cloches et carillon par Gaston MOTTE page 14

Silas Auguste Broux par Dominique VALLIN-PITEUX page 17

Amédée Prouvost par Jean JESSUS page 19

Le château Vaissier « Palais du Congo » par Gilles MAURY page 21

Charles Gounod à Roubaix par Francine DECLERCQ – Laurence MOURETTE page 33

Louis Catrice par Philippe WARET page 35

Madame Motte Delattre par Gaston MOTTE MULLIEZ page 37

Mamadou N’Diaye par Michel DAVID page 38

Motte-Bossut, l’Usine par Xavier LEPOUTRE page 40

La Chronique littéraire de Bernard LEMAN page 42

Le peintre Abel Leblanc, Le textile dans le Nord, Roubaix de A à Z

Jules Verne à Roubaix

Jules Verne

2005 sera l’année de la célébration du centenaire de la mort de Jules Verne. Nous nous devions bien de contribuer à cette célébration, car l’auteur des Voyages Extraordinaires a fait l’honneur d’une visite à Roubaix. Cela se passait il y a 125 ans et nous allons en témoigner.

La visite de Jules Verne dans la ville aux mille cheminées

Le 18 mars 1880, vers 13 h 27, deux voyageurs descendent du train de Lille, dans la petite gare triste de Roubaix. En effet, à cette époque, la grande ville industrielle n’a pas la gare que nous connaissons encore de nos jours, ni cette superbe avenue1 qui aurait permis à nos visiteurs de rejoindre la Grand Place rapidement. Il ne semble pas que telle ait été leur destination. Le Journal de Roubaix, qui est le plus grand quotidien et le plus informé de la ville, ne mentionne aucune réception municipale pour Jules Verne et l’imprimeur Danel.

Car c’est Jules Verne en personne, qui rend visite à la cité du textile. A 52 ans, le grand écrivain est célèbre, il a déjà plus de vingt ans de littérature à son actif. Célèbre, mais pas forcément reconnu. Le Journal de Roubaix qui fait allusion à sa venue par un entrefilet paru le lendemain de la visite, cite des titres en se trompant légèrement, ce qui est étonnant pour un journal d’habitude si rigoureux : Voyage autour du monde, pour le Tour du monde en 80 jours, Six semaines en ballon, au lieu des Cinq semaines initiales, seuls Michel Strogoff et l’île mystérieuse, sans doute plus récents, échappent à l’écornage.2 Doit-on à un typographe distrait ces coquilles, ou l’auteur de l’article n’a-t-il fait que survoler l’œuvre de Jules Verne ? Il est vrai que le romancier n’a pas forcément de bonnes relations aux yeux du quotidien roubaisien : son éditeur Pierre-Jules Hetzel est républicain, publie Victor Hugo et Proudhon, et a lancé en 1864 le Magasin d’Education et de Récréation, une revue bimensuelle destinée à la jeunesse et aux familles. Il compte parmi ses auteurs un camarade d’exil, Jean Macé, le fondateur de la ligue de l’enseignement et grand militant laïque.

Qu’est donc venu faire Jules Verne à Roubaix ? On a dit de lui qu’il était un visionnaire, qu’il avait anticipé un grand nombre d’inventions dans ses Voyages Extraordinaires3. Mais Jules Verne est plutôt un vulgarisateur de la science, qui, à défaut d’être un scientifique lui-même, se documente énormément, et a le souci de la cohérence et du détail. Roubaix est donc un terrain d’investigation et il va visiter plusieurs entreprises qui lui permettront d’avoir une vision d’ensemble de la fabrication textile.

Le peignage Amédée Prouvost

C’est ainsi qu’il se rend à la filature de MM. Motte, Legrand et Mille, située au n°22 de la rue des longues haies, puis à l’entreprise de teinturerie et d’apprêts de M. Alfred Motte à deux pas, rue du Coq Français. Il rejoindra le tissage mécanique d’Henri Delattre père et fils aux n°10 à 18 rue du Curoir, et terminera par le peignage mécanique de M. Amédée Prouvost, rue du Fort et du Collège. Pour terminer son périple, il ira admirer la tapisserie des Flandres fabriquée par l’entreprise Prouvost jeune, au n°33 rue des Lignes. Vraisemblablement perturbé, le journaliste roubaisien se trompe de peignage, citant MM. Allard-Rousseau, ce qui entraîne une rectification dans un second article tout aussi bref. Jules Verne a-t-il rencontré les industriels au moment de sa visite ? Rien ne permet de l’affirmer. Sans doute a-t-il été accueilli par le directeur de chaque fabrique, et guidé par les techniciens qui pouvaient lui fournir les renseignements nécessaires.

L’article mentionne le but supposé de la venue de l’écrivain en ces termes : il est sans doute venu chercher dans notre centre industriel quelque nouveau type dont il ferait le héros d’un de ses futurs ouvrages. Non décidément, on n’a pas lu Jules Verne au Journal de Roubaix. Bizarre, quand le même journal publie en feuilleton depuis quelques semaines le très sombre et très triste Sans Famille d’Hector Malot publié chez …Hetzel !

Les visites se sont effectuées au pas de charge. Arrivé par le train en début d’après midi, Jules Verne quitte Roubaix vers 19 heures. Ses observations ont-elles été utilisées dans un roman paru ultérieurement ? Le meilleur moyen de le savoir, c’est de nous pencher à nouveau sur l’œuvre d’un homme qui a bercé notre enfance, et qui un jour s’est intéressé à la ville aux mille cheminées. N’était ce pas un titre à la Jules Verne ?

1 Il faudra attendre 1882 pour l’avenue et 1888 pour la gare.

2 5 semaines en ballon 1862, le Tour du Monde en 80 jours 1872, l’île mystérieuse 1874, Michel Strogoff 1876.

3 Les Voyages Extraordinaires sont composés d’une série de 62 romans.

Cet article a paru dans la revue Gens et Pierres de Roubaix n°1  de Janvier 2006

Sommaire n°2 Septembre 2006

Éditorial par Bernard Schaeffer page 5

Roubaix et la peinture : Arthur Van Hecke par Alain Delsalle pages 6-7

Roubaix poète : Louis Decottignies par Jean Jessus pages 8-9

Roubaix et l’archéologie :

une ferme gauloise à Roubaix par Gilbert Tieghem et Philippe Schaeffer pages 10-11

Roubaix l’immigrée :

l’arrivée des harkis à Roubaix par Michel David pages 12-13-14

Les étrangers à Roubaix en 1913 par Edmond Derreumaux page 15

Histoire de nos écoles :

École maternelle et primaire Blaise Pascal par Laurence Mourette pages 16-17

Le Panthéon roubaisien :

Théodore Delahousse, médecin roubaisien par le Docteur Xavier Lepoutre page 18

Marie Thérèse Declercq La Dame des Anges par Laurence Mourette page 19

Théme les architectes roubaisiens: pages 20 à 31

Achille Dewarlez, Ferdinand Deregnaucourt, Théodore Lepers, Edouard Dupire, Ernest Thibeau, Paul Destombe-Pennel, Louis Barbotin, Albert Bouvy père et fils, Théodore Cauliez, Auguste Dubois, Paul Destombes-Prévost, René et Maurice Dupire, Marcel Spender, Pierre Neveux.

par le Docteur Xavier Lepoutre

Jean Jaurès et Jules Guesde à Roubaix par Philippe Waret pages 32-33

Roubaix, crimes et châtiments par Bernard Schaeffer pages 34-35

La Maison des Associations par Bernard Schaeffer pages 35-37

Chronique littéraire :

Roubaix, 50 ans de transformations urbaines et de mutations sociales (colloque Lire à Roubaix)

La population de Roubaix, industrialisation, démographie et société (1750-1880) Chantal Pétillon

Les grandes affaires criminelles du Nord Bernard Schaeffer

Roubaix l’imaginaire en actes Jean Pierre Duplan, Eric Lebrun, Hervé Leroy, Marie Desplechin

Cahiers de Roubaix 12 Miscellannées, texte inédits de Jean Piat

Cahiers de Roubaix 13 La question laïque par Philippe Waret

par Bernard Leman pages 38-39

Courrier des lecteurs par Laurence Mourette page 40

Sommaire n°1 Janvier 2006

Éditorial : Pourquoi un magazine d’Histoire de Roubaix par Bernard Schaeffer page 5

La Société d’Emulation de Roubaix par Bernard Schaeffer page 7

Le Panthéon Roubaisien : Albert Bouvy et Henri Selosse par les Veilleurs de la SER page 9

Roubaix l’immigrée : Patakoko, Pitche Flamin et le Roi Makoko par Alain Guillemin page 10-11

Historique de l’hôpital Napoléon par le Docteur Xavier Lepoutre pages 12-13

Mais qui sont donc les spectateurs du combat de coqs de Rémy COGGHE ? Par Dominique Vallin-Piteux pages 14-15

Thème une ferme, un quartier : pages 17 à 28

(par Francine Declercq, Bernard Schaeffer, Laurence Mourette, Xavier Lepoutre, Assia Messaoudi, Philippe Rammaert))

Le Tilleul et Courcelles, Le Petit Beaumont, Le Fontenoy, La Grand Vigne, La Bourde, Barbieux Les Huchons, Le Quartier du Trichon, Les Trois Ponts, le Nouveau Roubaix

Association des Compagnons de l’église Saint Joseph de Roubaix par Laurence Mourette page 29

La visite de Jules Verne à Roubaix par Philippe Waret pages 30-31

Gustave Nadaud, notre chansonnier poète par Jean Jessus pages 32-33

Nos cafés guérisseurs par Bernard Schaeffer pages 34-35

Chronique littéraire :

les territoires de la laine de Jean Claude Daumas, 16 rue d’Avelghem de Xavier Houssin, par Bernard Leman pages 36-37

Les armoiries de Roubaix par Thierry Delattre pages 38-39-40

Gens &… Piscine de Roubaix !

Le Musée de la Piscine de Roubaix a 20 ans…mais « notre » piscine de la rue des Champs en a 90 ! Nous y avons tous des souvenirs ! Alors, si vous racontiez un souvenir de la piscine de votre enfance ?

Cet appel est lancé auprès de toutes et tous, Roubaisien ou pas, bien sûr ! Il suffit d’avoir un bon

(ou un mauvais !) souvenir de la piscine avec ses parents, ses frères et sœurs, ses copains ou ses copines, son école, son lycée…

Et si c’est un souvenir de La Piscine en tant que Musée déjà, pourquoi pas ?

Sous quelle forme ? Simple prose, poésie, nouvelle, thriller, haïku… A vous de jouer !

De quelle longueur ? Entre 1 ligne et 2 pages dactylographiées maximum (4 pages manuscrites). A

saisir sur ordinateur de préférence, ou à écrire à la main, d’une écriture lisible.

Où envoyer votre texte ?

Par courrier à :

Société d’Émulation de Roubaix, 26 rue du Château 59100 ROUBAIX

Ou par e-mail à :

gensetpiscinederoubaixser@gmail.com

Quand l’envoyer ?

Vous avez jusqu’au 15 mars 2022 dernier délai. Indiquez vos prénom et nom, votre adresse, votre mail, et votre âge si vous voulez bien.

Que gagnerez-vous ? Le plaisir d’écrire et de revivre de bons moments sûrement, d’être édité dans

le magazine Gens & Pierres de Roubaix de la Société d’Émulation de Roubaix qui sortira en mai 2022 peut-être aussi et, éventuellement, celui d’être lu à voix haute lors d’une soirée à La Piscine.

Alors, à vos souvenirs et à vos plumes ou vos souris !

Roubaix, la ville aux 100 théâtres

par Philippe Waret et Alain Guillemin

Exposition réalisée par la FAL de Roubaix en 2001

Au Moulin de Roubaix, au « sommet » de l’actuelle rue Jean Moulin (ex rue du Moulin) en 1829, Joseph Couvreur ouvre le premier théâtre connu dans la ville.

Le lieu comporte une double scène, l’une pour les comédiens, l’autre pour les marionnettes. C’est le Théât’ Roïau où comédiens de chair et comédiens de bois jouent le même répertoire pour un public majoritairement composé de jeunes ouvriers. La famille Couvreur jouera dans divers lieux dans la ville pendant tout le XIXe siècle. La première école gratuite à Roubaix, ouvrira, également, en 1829.

Le temps des théâtres durera jusqu’à la fin du siècle qui constituera le sommet de la vague d’une véritable passion pour l’art dramatique dans cette période qui est celle des lois de Jules Ferry sur l’école. Pourtant, en cette fin de siècle la concurrence va venir des cafés-concerts, avant qu’en 1907, s’ouvrent de véritables salles de cinéma apportant des spectacles largement diffusés. Les ouvriers qui produisaient des pièces destinées au public du quartier vont perdre là de précieux compléments de ressources. Dans la période du développement industriel de Roubaix, passant de 25 000 habitants au milieu du siècle à 125 000 après 1880, on fréquente le théâtre pour s’instruire souvent plus que pour se distraire. On vient entendre des dialogues dans un français difficilement maîtrisé, apprendre l’histoire de France grâce à des spectacles souvent inspirés de romans historiques.

Quelques familles traversent et marquent toute cette époque, les Couvreur, les Richard, les Créteur, par exemple, dont le premier, Edgar, joue avec ses marionnettes à l’Epeule vers 1860, avant que son fils prenne la relève vers 1880. D’autres membres de la famille seront de célèbres costumiers de théâtre jusqu’au milieu du XXe siècle.

Le théâtre du Fontenoy CP Méd Rx

On a souvent parlé de l’incroyable nombre de cheminées d’usines à Roubaix mais la ville fut aussi remplie de théâtres : une vingtaine en activité vers 1880 et autant de théâtres de marionnettes. A côté de tout petits lieux on trouve de grandes salles, le Théâtre de Roubaix ou Théâtre Joseph Couvreur où la famille du fondateur continue son œuvre, le Théâtre des menus plaisirs et quelques salles qui accueillent plusieurs centaines de spectateurs. Le Théâtre de l’Hippodrome avec ses 1 800 places accueillera de la fin du XIXe au milieu du XXe siècle des troupes de théâtres, du music-hall, du cirque, des opéras… Partout, on refuse du monde… et les salles sont souvent plus que bondées.

L’hippodrome théâtre CP Méd Rx

A la fin du XIXe siècle, les petits théâtres commencent à subir la concurrence d’autres distractions et les comédiens-ouvriers doivent se partager un bien maigre complément de ressources. Retour à la marionnette car quelques dizaines de héros de bois peuvent occuper la scène grâce à 4 ou 5 artistes. Seul Louis Richard avec son théâtre de 600 places, près de la rue des Longues Haies, continuera à vivre de son art.

Après 1918, le théâtre dans les quartiers va clairement relever d’une activité bénévole. Les patronages, handicapés par leur choix de ne pas avoir de troupe mixte et les amicales laïques animent un nombre important de compagnies. Ces dernières s’appuient sur les locaux de leur fédération, rue d’Alsace, où elles disposent d’une grande salle et d’une scène, véritables vitrines de leur activité.

L’époque des concurrences, entre un spectacle sponsorisé par le patronat, un lieu de théâtre animé par le mouvement ouvrier (la Coopérative La Paix) et des initiatives ouvrières dans les quartiers, se termine. La municipalité prend le relais et invite à l’Hippodrome des troupes professionnelles, la loi de 1901 sert de cadre juridique au bénévolat des patronages et des amicales laïques. Il faudra attendre l’après guerre pour qu’un Roubaisien, Cyril Robichez, après avoir animé les marionnettes de son Théâtre du Petit Lion, se lance, à Lille et en région, dans la première aventure de théâtre professionnel en province avec le « Théâtre Populaire des Flandres ».