Le cachet ou sceau de la Société d’Émulation représente un livre ouvert, éclairé par quelques rayons du soleil, et entouré des attributs des lettres, des arts et des sciences, la plume, le caducée, la sphère, le compas, l’équerre, la palette, la cornue, etc..
Sur le feuillet de gauche du livre, les armes de Roubaix, rappelant l’histoire et l’industrie locales ; sur le feuillet de droite, la devise de la Société, dont le choix fut fait dans la séance du 12 juillet 1869. Plusieurs devises avaient été proposées :
La première indiquait bien que le Roubaisien sait quitter la navette pour la plume, les préoccupations de l’industrie pour la culture des lettres et des arts ; mais elle ne sembla ne point s’appliquer suffisamment à la généralité des membres de la Société, dont la moitié n’était point engagée dans l’industrie.
La seconde extraite d’une épigraphe de Michel de Roubaix : ne scribam vanum, duc, pia Virgo, manun, avait une application plus générale, mais elle parut trop vague en l’absence de son complément, elle laissait un trop vaste champ à l’interprétation et l’on eût pu lui donner une portée qui n’était point dans les vues de la Société.
La troisième fit craindre que dans notre ville commerçante et industrielle où toute transaction, tout travail, toute émulation se résume dans le gain, on ne fit un rapprochement peu favorable au désintéressement que suppose le culte des lettres, des sciences et des arts.
La dernière, « semper ascende », proposée par l’abbé Vassart, est une parole tirée de Saint Augustin ; elle rentre parfaitement dans le style des devises : elle exprime heureusement et énergiquement le progrès qui toujours marche ; elle ne laisse rien d’indéterminé : elle caractérise nettement le but de l’émulation.